Le CDT de l’Hérault a initié une démarche de l'adaptation de l'offre touristique aux besoins des personnes handicapées. Si un large consensus s’est établi quand nous avons présenté cette idée, la mise en œuvre pratique se heurte à plus de difficultés.
L’expérience de l’Hérault a résidé dans un affichage clair d’une volonté politique, d’une méthodologie spécifique et d’un large partenariat avec les associations concernées.
Le C.D.T. a été un des premiers institutionnels du tourisme à s’intéresser à cette clientèle. En effet, on ne peut dire que des initiatives n’ont pas été prises en France pour faciliter le départ en vacances de personnes handicapées mais elles le sont le plus souvent organisées par des établissements et associations spécialisés. Or, les touristes handicapés ont les mêmes besoins d’informations que nous et pourquoi ne s’adresseraient-ils pas aux professionnels du tourisme ?
Le rôle du CDT a donc été un rôle d’incitateur-médiateur pour organiser cette offre touristique dans le milieu généraliste.
Il faut rappeler quelques chiffres donnés par l’Agence Française de l’Ingénierie Touristique en 2001 qui a estimé le nombre de personnes souffrant de déficiences dans la vie quotidienne à + de 40 %.
L’économie touristique doit aujourd’hui tenir compte de cette perspective et intégrer cette nouvelle donne.
La tranche d’âge la plus représentée correspond aux personnes de 60 ans et plus (74 %), suivi des 20-59 ans (26,2 %), les déficiences motrices sont dominantes, mais la proportion des personnes ayant des difficultés à se déplacer reste limitée à 25 %, le recours à des transports adaptés étant lui-même limité à moins de 3 % des personnes. Pour être tout à fait précis, l’OMS estime à 10 % de la population française les personnes souffrant de déficiences et d’incapacités.
C’est vrai, il existe des difficultés pour donner des réponses satisfaisantes en matière de vacances et de loisirs à la clientèle :
Manque d’accessibilité des équipements recevant du public malgré un ensemble de normes d’accessibilité prévu par la loi et depuis la nouvelle loi prise en compte des handicaps sensoriels
- Déficit d’animations appropriées
- Difficulté d’établir un accompagnement humain
- Absence de formations adéquates de professionnels et manque de connaissance sur les différents handicaps, cela fait peur encore.
- Pénurie de transports de tourisme réellement adaptés (en Languedoc-Roussillon), 1 bus adapté, pour la France 38 au total !
- Fiabilité de l’information
Une réponse positive est la création en 2001 du label national Tourisme Handicap.
CLAUDE BLAHO-PONCE
